
La moitié du CO2 rejeté en France provient de nos comportements quotidiens. Chaque ménage émet plus de 15 tonnes de CO2 par an. Près de 20 % de ce total vient du chauffage de nos logements (http://www2.ademe.fr/servlet/KBaseShow?catid=13423).
Côté finances, le chauffage, c’est en moyenne 65 % de la facture énergétique (15 € par m2 et par an pour le chauffage au gaz ou électrique, et plus de 22 €/m2/an pour le fioul en Ile de France) http://www.iledefrance.fr/lactualite/environnement/environnement/energie-zoom-sur-la-facture-des-franciliens/.
Ca vaut le coup de se pencher sur la question, il ne peut qu’en résulter des économies, à tous les points de vue !
Baisser ses dépenses de chauffage, ce n’est pas forcément reconstruire toute sa maison ou changer toute son installation. Sans rien changer à l’existant, avec quelques petits gestes, on peut déjà s’améliorer. Et si vous en doutez : http://www.journaldelenvironnement.net/article/familles-a-energie-positive-un-concours-enrichissant-un-concept-innovant,17551.
1) Chauffer au bon endroit, au bon moment et à la bonne température !
- En hiver, il fait froid. C’est normal, c’est l’hiver (et c’est pour ça qu’on se plaint !). Il est donc normal de se couvrir d’un pull-over, même à l’intérieur. Si vous êtes en T-shirt ou que vous avez chaud… c’est là que ce n’est pas normal ! On préconise 19°C dans les pièces à vivre, 21°C dans la salle de bain, et 18°C dans les chambres. Equipez-vous d’un thermomètre si nécessaire pour voir quelle température il fait chez vous. Et n’ayez pas peur de baisser la température du thermostat : 1 degré de moins vous fera économiser 7 % sur votre facture de chauffage (et 306 kg de CO2 par an en moyenne, d’après le WWF). 1 degré de moins pour tous économiserait l’équivalent de la consommation électrique annuelle de Marseille (www.defipourlaterre.org).
- Vous avez un peu froid, immobile sur le canapé, à regarder la télé dans la soirée ? C’est normal ! Gardez une couverture à portée de main sur un coin du canapé, pour vous glisser dessous : cette chaleur-là sera beaucoup plus confortable que d’augmenter le chauffage.
- La nuit et quand vous êtes absent durant la journée, vous pouvez réduire la température du logement de 3°C et retrouver la bonne température à votre réveil ou à votre retour en utilisant la programmation horaire du thermostat (si en vous disposez). Quand on dort, cela coûte moins cher de rajouter une couverture que d’utiliser son chauffage (et on dort moins bien quand il fait trop chaud). Baisser la température de 3°C sur une période d’absence de 8 heures paraît assez sensé, et permet de baisser la facture de 4,5 % (http://www.ademe.fr/particuliers/fiches/chauffage_reg_eau/rub3.htm).
- Ne chauffer que les pièces de la maison qui sont utilisées permet d’éviter le rejet de 364 kg de CO2 par habitan et par an, en moyenne, et fermer les portes des pièces chauffées évite 262 kg de CO2 par habitant et par an http://www.wwf.fr/s-informer/nos-missions/changement-climatique/comment-reduire-vos-propres-emissions-de-gaz-a-effet-de-serre.
2) Garder la chaleur à l’intérieur de la maison, pour ne pas être obligé de la remplacer (une fois qu’elle est ressortie) en chauffant davantage
Empêcher la chaleur de s’échapper est encore la façon la plus économique de se chauffer.
- Fermer les volets et les rideaux la nuit. Cela permet de limiter la déperdition de chaleur au niveau des fenêtres (réduite de 15 % à 50 % - soit moitié moins de chaleur qui s’échappe - selon les vitrages).
- Aérer votre logement. Voilà qui semble bien contradictoire ! Pourtant, trop d’humidité dans l’air contribue à nous donner la sensation de froid. Et augmente la facture, car le système de chauffage doit chauffer l’eau présente sous forme d’humidité en plus de l’air dans les pièces. Aérer quelques minutes tous les matins dans les pièces humides et les chambres permet d’évacuer l’humidité accumulée dans le logement par les occupants et leurs activités (certaines VMC modernes régulent également l’humidité de l’air ambiant).
- L’usure des fenêtres peut être à l’origine d’un quart des pertes de chaleur dans une habitation. Vérifiez-les pour identifier les zones d’infiltration d’air, et si nécessaire, remplacer ou ajouter des joints solides et étanches. Améliorez de la même manière l’étanchéité autour des portes.
3) Et quand ça sera le moment d’améliorer l’installation elle-même, ou de faire des travaux…
- Si votre chaudière a plus de 20 ans, vous pouvez étudier l’option d’un remplacement par un autre mode de chauffage, plus performant et permettant des économies d’énergie. (http://www.faisonsvite.fr/Moins-d-energie-pour-le-chauffage). Si votre installation n’est pas équipée d’un thermostat d’ambiance ou de robinets thermostatiques sur les radiateurs, vous pouvez en ajouter. Si vous êtes prêt à aller plus loin, vous pouvez faire le choix des énergies renouvelables.
Dans tous les cas, la première démarche à faire, qui ne vous engagera à rien, ne vous coûtera rien et se révèlera sûrement très instructive, c’est de vous documenter. Internet, les Espaces Info Energie de l’Ademe, votre chauffagiste, autant de sources d’information pour apprendre des choses, découvrir comment faire des économies, estimer la rentabilité d’une nouvelle installation, mieux comprendre les enjeux, mieux connaître les différents équipements possibles, découvrir les énergies renouvelables (bois, géothermie, solaire, etc.) et tous les financements et crédits d’impôts disponibles. Même si on n’est pas prêt à se lancer dans un grand chantier ou qu’on n’en a pas les moyens, cela n’empêche en rien de se renseigner.
http://www.ademe.fr/particuliers/PIE/InfoEnergie.html
- Une façon économique de se chauffer consiste à isoler efficacement le logement (attention, une maison bien isolée doit aussi être bien ventilée pour éviter les problèmes d’humidité) : 10 à 30 % d’énergie économisée en isolant le toit et les murs, 10 % en moyenne avec des fenêtres à doubles vitrages, 5 à 10 % en isolant les planchers au-dessus du garage ou du vide sanitaire… Pour améliorer (ou refaire) l’isolation thermique de votre logement, pensez isolants naturels. Déplacez-vous en magasin pour les voir, les toucher, les sentir, comparer les performances et les prix. Si ces matériaux ont fait leur « trou » sur le marché aujourd’hui, c’est qu’ils ont d’indéniables atouts.